URL et titre ou
Description du site :
Imaging
Japanese History – Lesson Plans for High School.
Date de la mise en
ligne initiale : 2008.
Dernière
modification ; Probablement 2010.
Date de visite
: Mars 2015.
Auteur(s) (et
qualifications) :
Il convient de distinguer deux
catégories, les auteurs « originaux » du site :
- Lynn Parisi, Director
- Jenny Spolnik, Project Associate and web designer
- Laurel Singleton, Editor and field test coordinator
Heian Japan:
- Ethan Segal, Michigan State University, Essayis
- Jaye Zola, Boulder Valley School District (retired), Curriculum developer
- Ethan Segal, Michigan State University, Essayist
- Jaye Zola, Boulder Valley School District (retired), Curriculum developer
- Marcia Yonemoto, University of Colorado, Essayist
- Sara Thompson, Boulder Valley School District, Curriculum developer
- Marcia Yonemoto, University of Colorado, Essayist
- Lynn Parisi, University of Colorado, Curriculum developer
- William Tsutsui, University of Kansas, Essayist
- Mary Hammond Bernson, University of Washington, Curriculum developer
La troisième catégorie de
« reviewers » ne peut être considérée comme étant des auteurs du site
puisqu’ils ne produisent aucun contenu que ce soit sur le fond ou la forme, il semblerait
que leur activité se limite à tester le site.
Editeur ou Sponsor
: Laurel
Singleton (éditeur) et the Japan Foundation Center for Global Partnership
(sponsor)
Facilité d’usage
: Une facilité d’usage relativement élevée étant donné le fonctionnement par
onglet assez intuitif, qui plus est limité à 7.
Niveau d’usage
(nature de l’audience visée) : Le titre semblait
présager un public de lycéen en raison du terme « High School », mais
l’analyse du site nous apprend que le public visé est davantage universitaire
puisque le site est fait, géré et utilisé par ces derniers. Plus en avant, le
site semble avant tout être destiné à un public de professeurs qui se
serviraient du site en tant que support pour leurs cours. Explicitement, le
site est destiné à des professeurs de sciences sociales et d’art du secondaire.
Documentation/Instructions
: Non, bien que le site soit assez intuitif, cette information n’est pas
disponible.
Résumé /Description
et champ de la structure et du contenu du site (il convient d’être
précis, en utilisant au moins trois exemples d’organisation, texte, images,
liens, etc.) :
De prime abord, il semblerait que le site soit assez
rudimentaire, mais cela semble davantage relever d’un souci de clarté. On
retrouve sept onglets dont deux
dépourvus de contenu à proprement parler puisqu’il s’agit d’une part d’un
onglet « Home » permettant de revenir à la page d’accueil - faisant
office de propos introductif afin de présenter le but et le contenu du site -
et d’autre part d’un onglet « contact » permettant aux éventuels
visiteurs d’interagir avec les gérants du site.
Quant à l’aspect graphique du site, la simplicité des effets
choisis tel la police noire ou rouge sur un fond blanc permet un rendu très
lisible tandis que l’usage d’images de manière régulière permet d’illustrer les
propos. De plus, la police utilisée n’est pas complexe à déchiffrer et ne
demande donc pas un effort considérable au visiteur.
Les images sont utilisées à bon escient, le plus souvent il
s’agit de petits avatars accompagnant les textes (notamment dans l’onglet home)
qui ne viennent pas submerger la page, ce qui aurait été le cas si le format
réel avait été utilisé. À mon sens ces avatars
permettent d’illustrer rapidement et simplement le contenu et ce schéma est
repris au sein même de la bannière principale du site (le « header »)
dans la mesure où au-delà du titre principal qu’elle contient, il s’agit d’un
montage reprenant plusieurs avatars (au nombre de 9) que l’on retrouve au fil
de la consultation du contenu du site.
Enfin, s’agissant du contenu essentiel, c’est-à-dire
universitaire, il semblerait qu’un même schéma soit repris au sein des
différents contenus développés. Le site s’attache à l’histoire japonaise d’une
manière générale et pour ce faire cinq périodes ont été dégagées (Heian, Medieval,
Tokugawa, Meiji-Taisho et fin du 20ème siècle). Ces périodes
renvoient à des onglets et au sein de
chaque onglet on retrouve une nouvelle subdivision plus ou moins développée en
fonction de la richesse du contenu. Les traits caractéristiques de ces catégories
sont les parties « Essay », « Lesson » et
« Handouts ».
Analyse/Evaluation du
site (Donnez au moins trois exemples spécifiques de démonstration de la qualité
et de l’étendue du domaine couvert ; pointez les forces, faiblesses,
biais, éléments de pertinence) :
L’atout considérable du site semble
être le recours à une approche comparée. En effet, les propos universitaires
qui viennent établir l’histoire des périodes traitées ne sont pas détachables
des œuvres d’art auxquelles est fait un renvoi et qui permettent d’appréhender
avec plus de force les périodes considérées. L’œil de l’artiste étant bien
souvent plus pertinent que celui de l’historien, puisque ce dernier intervient
a posteriori, alors que concrètement l’artiste vit la période considérée.
Cependant, ce recours à l’image est
parfois quelque peu incertain dans la mesure où au lieu d’intégrer l’image au
site avec les sources en légende, il semble avoir été choisi dans certains cas de
recourir à un onglet « images » lui-même comportant une liste de
liens qui sont des renvois à des sites extérieurs afin de voir les dites images.
Cette démarche est quelque peu inappropriée et donne davantage l’impression
d’un catalogue que d’un véritable travail d’illustration.
Le jugement du contenu à proprement parler nécessiterait des
connaissances approfondies de l'Histoire du Japon, cependant on peut tout de
même considérer la forme. Un élément de forme quelque peu récurrent est
l'absence généralisée de contenu justifié. L'ensemble des textes ont été
"copier-coller" ou rédiger tel quels et n'ont pas été justifiés et ce
même au sein de nombreux PDF téléchargeables sur le site ce qui rend les textes
quelque peu désagréables à lire.
Un élément vecteur de force serait l'approche globalisante
que l'on retrouve dans les propos introductifs de chaque période. Il semblerait
que de nombreux pans de la société japonaise soient considérés, tel est le cas
lorsqu'il est fait référence aux femmes dans le Japon médiéval ou encore à
l'institution du manga à travers Astro boy dans le Japon de la fin du 20ème
siècle. Il ne semble pas y avoir de hiérarchisation des contenus, toutes les
facettes de la société japonaise sont touchées ce qui a priori témoigne d'une
certaine fidélité sociologique et à plus forte raison historique.
Enfin, la faiblesse majeure du
site est à mon sens le manque de mise à jour et l’indisponibilité du contenu,
en effet le module destiné à l’ère Meiji-Taisho est indisponible et ce depuis
2009. En partant de ce constat, l’étude de l’histoire japonaise se trouve
encore davantage amoindrie alors qu’elle était déjà amputée afin de permettre
une vision globale via le focus sur cinq ères majeures.
Effectivité/Efficacité
globale en tant que source primaire et/ou source secondaire (donnez au moins
trois exemples pour soutenir votre argumentation) :
La question de l’effectivité globale
est complexe dans la mesure où l’utilité de ce site est multiniveau. Il faut se
placer sur le terrain du but recherché afin de déterminer s’il est préférable
de faire de ce site une source primaire ou secondaire. À mon sens, il
pourrait très bien servir de source primaire dans le cadre d’une approche
globalisante, dans une sorte d’avant-propos et en tant que préalable à une
étude approfondie d’un point particulier de l’Histoire japonaise, tel est le
cas dans le cadre des développements sur le Japon des Tokugawa de Marcia
Yonemoto où l’approche est à l’évidence globale.
Parallèlement, le site pourrait aussi
bien servir de source secondaire dans la mesure où des points originaux sont abordés
par les universitaires. Ces éléments s’accordent bien souvent avec la doctrine
majoritaire, mais permettent parfois de dégager des divergences, originalités
qui seraient très intéressantes dans le but de développer l’esprit critique de
toute personne ayant recours à plusieurs sites dans le cadre d’une étude sur
l’histoire japonaise. On peut relever à titre d’exemple le fait que l’auteur considère que la démocratisation
était l’enjeu majeur de l’occupation, alors que bon nombre de contradicteurs y
verraient non pas une démocratisation, mais de simples intérêts géopolitiques
détachables de toute considération démocratique.
Il est évident que le site donne des
clés de compréhension sur de nombreuses facettes de la société japonaise qui
permettent de comprendre la réalité de « l’état d’esprit japonais »
et ce sur une perspective historique.
Enfin, il convient de considérer le
public visé, un étudiant aura plus de facilité à faire de ce site sa source
primaire tandis qu’un professeur devrait tendre davantage à en faire usage en
tant que source secondaire.
Recommanderiez-vous
ce site à d’autres étudiants? Pourquoi oui et/ou pourquoi non ? (Donnez au
moins trois arguments pour soutenir votre recommandation) :
L’approche globalisante qui semblait être un atout dans le
cadre d’une vue d’ensemble se révèle être un élément en défaveur de la
recommandation de ce site dans la mesure où un travail de pointe ne semble pas
envisageable par faiblesse du contenu.
Le manque d’actualisation du site et la date de dernière mise
à jour sont symptomatiques d’une « mort virtuelle » du site ce qui
vient entacher le sérieux du site.
A l’heure actuelle, bon nombre de sites sont bien plus
pertinents tant au niveau du contenu que de la forme. C’est donc naturellement
que ma préférence ira au profit d’autres sites nettement plus aboutis
graphiquement et scientifiquement.
Cependant, je serais susceptible de recommander ce site dans
le cadre d’une approche globale de l’histoire japonaise en raison de son
caractère globalisant ainsi que de son accessibilité puisqu’il semble avoir été
construit et orienté en direction d’un public étudiant/professeur.
De plus, s’agissant d’Histoire, il est peu probable qu’une
évolution considérable puisse avoir eu lieu au regard de la découverte de faits
nouveaux depuis 2010.
Par ailleurs, le site est le fruit d’une démarche unifiant
tant l’art pictural japonais que l’histoire japonaise, l’originalité de la
démarche permettant de voir réunit en un même lieu ces deux clés de
compréhension de la société japonaise sont un argument en faveur de la
recommandation de ce site.
Mohamed Abdellatif